retour à la 2me étape

Atakoy:    retour chez les fortunés.

 

du très vénérable port de Phinéas ...

et.... de

Jean-Michel

Au très "tape à l'oeil" repaire, des fortunés stambouliotes...

 

16 juin 2009, journée de contrastes

 

Agence Finikéenne de Presse
La seule AFP en langue française de Finike

De note correspondant permanent, quelque par en mer…

Atakoy le 16 juin 2009.

Bonjour à tous…

Je vous renvoie cette brève pour vous parler encore du Bosphore. Quand on est à Poyraz, au débouché nord du Bosphore, on n’est pas sorti du Bosphore. Pour retrouver la sécurité de la haute mer, il faut passer les roches Cyanées, les mythiques Symplygades, dont Appolonios fait la description dans son histoire sur le voyage de Jason.

  • Je vous l’avais écrit : on a lu deux ou trois trucs sur le Bosphore…
  • Et bien, on est allé voir, et la description d’Appolonios colle exactement à la réalité. On vous a fait une photo.
  • On a retrouvé aussi la petite anse de Garipge, ou Jason s’est arrêté pour faire de l‘eau. La source existe toujours. Tout ça bien sûr décrit par Appolonios. Laissez tomber vos guides nautiques, laissez tomber… Il faut relire Appolonios.
  • Ce coin, du point de vue de la navigation, c’est du brut de décoffrage. C’est vraiment rude, en quand çà doit bastonner… C’est probablement très sévère. Pas étonnant que les auteurs grecs anciens l’ait élevé au niveau du mythe.
  • Pour Appolonios, Jason, guidé par le sage devin Phinéas, a fait lâcher une colombe pour vérifier si la passe était praticable. La colombe étant passée, Jason a engagé Argos entre les roches, et Athéna en personne est venue pousser doucement d’un petit coup de main Argos, pour qu’il se dégage des Roches Cyanées…

Maintenant, les hommes modernes ont construit un brise lame reliant les Roches au continent. C’est un petit port de pêche très actif, fort accueillant, mais hélas bondé : Turkeli Feneri, appelé aussi Roumeli Feneri.
Alors, alors, ce petit port, Appolonios n’en parle pas, mais j’avais mieux, j’avais un informateur que beaucoup d’entre vous connaissent : Jean Michel Nalpovik.

  • Ce jeune homme, architecte naval et expert maritime, mais aussi producteur de vin dans les côtes du Rhône (c’est vraiment un homme complet), a réussi il y a une quinzaine d’années, un exploit peu commun :
  •  parti de France sur un petit sloop en bois classique, moins de 7mètres, avec sa compagne, vivant de petits métiers, de ports en ports, il a réussi a ramener le tout jusqu’à la Mer Noire.
  • Notoirement sous motorisé, voir carrément moteur en carafe, il a réussi à passer les Dardanelles et le Bosphore, et bien lancé a épousé sa compagne et lui a fait un bébé, en Turquie (je ne suis pas sûr de l’ordre des séquences !!!) bébé qu’ils ont élevé à bord…C‘est quelque chose çà, hein !!!
  • Alors Jean Michel, saches que lorsque l’émotion m’a pris à la gorge à l’arrivée sur Istanbul, j’ai beaucoup pensé à toi.
  • Saches que lorsque les courants de Bebek ont secoué Laorana, pourtant largement motorisé, j’ai pensé à toi.
  • Et, saches bien que lorsque j’ai découvert les Roches Cyanées, je t‘ai remercié, tout comme Appolonios, Jason et Athéna…

    Marie et Michel
 
 

 
 
 
  Le Bosphore à l'envers, le sens qui débobine :
  • de la grandeur sauvage d'un petit port de pêche authentique
  • au surfait, symbole mécanique, de Atakoy
  • en passant par des courants qui vous poussent tellement au cul, ne vous laissant pas une seconde pour admirer le paysage
  • Pour finir sous les nuages, malicieusement masqués par un arc en ciel... Cà, c'est faire fort !!!