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Dans sa grande
clairvoyance, Zeus a prévu un magnifique petit terrier, sur les 120
miles qui séparent Naxos de Kos, prévoyant les gamineries aux
quelles se livrent Éole et Poséidon par ici.
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Rod Heckel, plus
prosaïque, dirait : halte pratique, à mi route de la traversée de
l'Égée centrale.
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Au sud de l'île, une
grande baie indentée de deux criques offre un parfait abri aux vents
dominants.
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La crique Est, se
refermant un peu sur elle-même, protège de tous les vents. Étroite
et de profondeur pratique, des fonds de sable sont d'une tenue
parfaite.
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A un km, perdus entre
deux vallons : quelques maisons, et une taverne tenue par un
pêcheur.
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Ce mec est un
mutant.
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Pas n'importe
quel mutant, un "mutant grec ultime évolution". Alors que les
fonds permettent un mouillage sur ancre d'une totale sécurité,
le "mutant grec ultime évolution", à installé une douzaine de
corps morts et des bouées, qui rendent impossible tout mouillage
sur ancre.
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C'est plus facile
pour les loueurs.
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C'est beaucoup
plus entassé, et beaucoup plus bruyant, surtout si vous avez la
chance de vous trouver coincé entre deux Beneteau 50, loués
chacun par 10 teutons bien décidés à s'en payer une bonne
tranche.
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A la tombée de la
nuit, le pêcheur-tavernier passe encaisser 6 euros par bateau.
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Pas la peine
d'aller à la pêche, il lui suffit d'attendre le passage des
pigeons …
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Voilà comment on
devient un "mutant grec ultime évolution".
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Comme on est
généralement crevé de fatigue après la partie de gymnastique
imposée par Éole et Poséidon, il n'y a plus qu'à payer.
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L'autre
option étant de filer de l'autre coté, dans la crique ouest, au
bout du monde, moins bien protégée et colonisée par les british
…
En ce qui nous concerne, Poséidon et Éole auront été sympas :
mer plate, mais… pas de vent ! Dans ce coin malsain, on ne va
pas pinailler sur l'absence du plaisir humide de la navigation à
voile.
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