- 14 miles et pétole pour aller à
Eretria, l'ancienne Nea Psara. Les survivants du drame de 1823, se
sont réfugiés ici. Grande baie sablonneuse orientée Sud – Nord, deux
pointes de terre de 1 mile encadrent une belle plage ou se trouve le
quai d'appontement des ferries. Il y a très peu d'eau au fond de la
baie, et seule la jetée prolongeant la bande de terre à l'ouest,
permet l'accostage des yachts. Mais, comme à l'habitude, c'est
encombré de mouillages permanents anarchiques. Peu d'eau, pas
d'électricité, et aucune facilité. Le village et l'approvisionnement
sont au diable vauvert.
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- Il y a exactement un ferry tout
les quarts d'heure, à destination du continent tout proche !
Voilà, tout est dit. Le plan d'eau est agité en permanence. Mouillés
en rade sur des fonds de 3 mètres tenant bien, on s'est vite lassés
de ce trafic infernal.
- A 7 miles dans l'Est, se
trouve le port de Aliverion, dont on nous a dit du bien à
Kalkis.
- La décision est vite prise.
Vers 14 heure : à reprendre le mouillage, et direction
Aliverion. Les vents ont tournés un peu au SW, force 2-3.
Rapidement cela va devenir intenable.
- J'ai exactement l'impression
de naviguer sur un plan d'eau incliné secoué de spasmes
épidermiques.
- Pas plus de vent que çà, pas
de trop gros clapot, non, non.
- Mais un chaudron infernal où
l'on a l'impression que l'on va tout casser.
- Comble de bonheur, à l'entrée
de la baie de Aliverion, les vents virent au NW, juste dans
l'axe de ma route, en se renforçant.
- Alors, pas plus con que la
moyenne, je rends mon tablier, et demi tour vers Eretria, ou l'on
retrouvera des vents de SW !
- 12 miles pour rien. Avec ces
vents de SW, impossible de mouiller en rade. On trouvera une petite place arrière à la jetée, entre un ferry désarmé
et des chalutiers pratiquant le lamparo, dans l'ambiance sinistre
d'un quai désert, bercé du clapot désagréable mais fort régulier des
ferries qui passent à une encablure.
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