- Pas de vent au petit matin, nous permet de
passer sur la pointe des pieds au sud de l'île, là ou il n'y a pas
beaucoup d'eau. Les eaux glauques masquent les fonds, et tout se
fait au sondeur.
- Jolie navigation pour découvrir
d'autres fermes marine, puis d'autres fermes marine et encore
d'autres fermes marines.
- Ils sont fous furieux.
- Un jour, immanquablement çà leur
pétera à la gueule, une pollution irréversible qui empoisonnera
leurs eaux pour des générations. Pour le moment, ils s'en foutent,
ils font du fric, et doivent penser qu'en cas de pépin, ils pourront
toujours aller pleurer à Bruxelles.
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- Peu d'abris entre Atalante et
Kalkis :
- sur le continent, on trouve
Larima et ses industries lourdes,
- sur Eubée, Limni, difficile
d'y mouiller avec la grande profondeur de ses eaux,
- et presque arrivé à Kalkis, Nea Artaki sur saturé avec sa
pêche industrielle.
- On peut ralier
d'une traite les 32 miles jusqu'à Kalkis. Kalkis avec ses courants
alternatifs imprévisibles en force et en horaire, la mythique
Kalkis, ou Aristote s'est foutu au canal de ne pas comprendre le
système.
- Bon, çà ne doit pas être si
terrible, c'est pas la jument où le raz de Sein, pas même la
Teignouse. D'ailleurs, cet excellent Rod Heckel, rassure son monde :
- les courant peuvent être
violents (4 à 5 nœuds), mais seulement sur une courte distance,
entre le pont et le débouché sur Eubée nord, environ 500 mètres.
- De toute façon, dit-il, une
fois le pont relevé, on trouve tout de suite à tribord une zone
calme près des quais, permettant soit de venir à couple, soit
beaucoup mieux, de planter son ancre au large et de revenir
arrière au quai.
- Cà c'est quand on vient du
sud...
- En fait, venant du Nord, çà peut
être tout à fait dangereux
- En se resserrant, le bras de
mer, accélère la force du courant. Sur le plan, environ 6
noeuds, sur 150m
- Plus au nord, le courant ne
reste violent que dans l'axe, environ 3/4 nœuds sur 300 mètres.
- Or, dans la journée, le pont
est toujours fermé. Il est interdit de rater la manœuvre.
- Seuls les quais Est sont
praticables, et on ne trouve pas de bonnes profondeurs partout.
- Cerise sur le gâteau, des
tiges métalliques dépassent du quai et peuvent être masquées par
le marnage (jusqu'à 80 cm)
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- Bon, si Rod Heikell, sujet de sa
gracieuse majesté, le dit, on va le croire.
- Et roule petit mousse, go to
Kalkis.
- Le GPS portable, a eu la bonne idée de se
remettre en marche. En fait il n'est ré initialisable qu'avec des
piles.
- Le vent de pétole au démarrage
vire au NW en forcissant 4/5, puis NE de même force, puis à
l'arrivée sur Kalkis NE 5/6. Au début c'est marrant, il n'y a pas de
mer, le fetch de 3-4 miles est trop court pour lever un mauvais
clapot. On va même faire de la voile sympa
- Cela devient un peu plus musclé
en arrivant sur Kalkis, ou le chenal est orienté exactement dans le
sens du vent, et là le fetch est d'une dizaine de miles et lève un
clapot bien secouant.
- En rentrant la toile avant
d'embouquer le chenal, je me suis demandé ce que cela pouvait bien
donner si on arrivait vent contre courant … Et bien cela donne un
chenal étroit qui fume blanc, car bien sûr on est arrivés au plus
fort du courant qui donnait à 4-5 nœuds vers le N/E et 20-25 nœuds
de vents de NE et le clapot qui va avec.
- En fait, çà va très vite, il
suffit de serrer les fesses et d'ouvrir l'œil, l'ordre n'ayant pas
d'importance. En solo, mieux vaut que tout soit soigneusement à
poste.
- Serrer la bouée de chenal
bâbord en venant du nord,
- chercher une zone des moins
forte turbulence, moteur à fond,
- repérer si il y a une place
libre à quai,
- dépasser un peu l'emplacement
visé
- et revenir à quai, face au vent,
mais courant dans le cul.
- Se laisser mourir doucement.
- Sauter sur le quai l'amarre
arrière en main, deux tours morts à un anneau, et vite fait,
récupérer l'amarre avant bien lovée sur la filière tribord.
- Monter des gardes, régler les
défenses et apercevoir avec stupeur que l'on est juste à coté de
bouts de ferrailles, qui affleurent à hauteur d'eau, dépassant
de 30 bons centimètres le quai… Houa ! Frissons rétrospectifs.
- En fait, dans ses
commentaires, Rod Heikell,
arrivant du sud, est passé obligatoirement, lorsque le
pont s'ouvre, à l'étale.
- Et là pas de problèmes, on
peut manœuvrer.
- Quand à suivre son conseil, de
mouiller une ancre pour revenir arrière au quai.... Non Rod Heikell,
non... Enfin à mon humble avis...
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