-
Ce n'était pas exclu : la météo
n'est pas bonne, la mer travaille durement, aucune envie dans ces
conditions de se faire chier au vent des cailloux. La baie est
protégée de tous les vents, banco, on file mouiller en baie.
-
Je me lève toujours de bonne
heure, ce qui est un bon plan pour arriver au mouillage quand les
autres s'en vont. Mais franchement, manœuvrer à 7 heure du matin
pour faire 300 mètres, n'est-ce pas un peu stupide ?
-
D'autant plus stupide que j'ai
pris un bout de chalutier, demi immergé, gros comme mon poignet,
dans mon arbre d'hélice. Oh, purée… le bordel, et en prime, en mai,
la température de l'eau n'est pas terrible. Il a fallu plonger et se
battre pendant une heure pour cisailler cette merde. J'en suis resté
ratiboisé, sous le choc thermique, deux heures après.
-
Si le capitaine du port me
regardait, il devait se taper sur les cuisses après les remarques
désagréables que je lui avais faites sur son appontement.
|