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  Le Buzz déjanté des pontons...  
 

Tout ce qu’il faut savoir, de Finike à l’Andernos

 
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Gazette n° 01

Les petites boules de Serge


   Vous avez tous peint votre ancre pour l’identifier au mouillage. Généralement, après quelques utilisations, la peinture s’écaille sous l’effet abrasif du sable. Cela donne de loin, à la proue de votre navire, un petit air de Tofas turque rafistolée, et de près, çà ressemble vraiment à une Tofas turque rafistolée !!!


   Ceci a du agacer Serge (S/Y Vasimolo), qui a eu l’idée d’installer sur le diamant de son ancre deux petite boules blanches de filet de pêche, reliées par un petit bout de 8 en boucle.
Au mouillage, les petites boules de Serge remontent gentiment vers la surface, sur la longueur de la boucle, rendant l’ancre aisément identifiable.


   Accessoirement, la boucle peut vous servir pour passer facilement un orin en catastrophe. Une ligne légère et un mousqueton alpin feront l’affaire, au cas où vous auriez bêtement engagé votre ancre sur une locomotive stupidement oubliée au fond, ce qui n’arrive qu’aux autres.


   Pour éviter toute confusion fâcheuse, il est préférable de définir la couleur des petites boules avec votre compagne…

 

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La fenêtre à strings

 

 

Gazette n° 02

     Nous avons tous piqué des rognes après les moustiques, les mouches, les guêpes vous obligeant à vous replier dans le carré en vous calfeutrant.


     Au mieux, vous avez bidouillé du tulle, qui tient, qui ne tient pas et qui énerve gravement. En désespoir de cause vous finissez par installer les portes, ce qui n’est pas le rêve par 40° à l’ombre ! Et là, il vous faut subir la mauvaise humeur de votre compagne qui ne voit plus passer le beau Christian sur les pontons.


     La belle Dominique (s/y Vasimolo) a trouvé la solution : la fenêtre à strings ! La mise en œuvre est simple : une pièce de tissus au format de la porte de descente, percée d’une fenêtre de plastique transparent, un ourlet dans le bas, lesté d’une barre métallique, et sur les côtés des petits sandows coulissant sur les mains courantes de la descente, façon string .
Passe le beau Christian, hop elle baisse le string. Arrive le beau Serge, hop, elle le remonte.
Etonnant non ?

 

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Comment un capitaine se fait des cheveux blancs

 

 

Gazette n° 02

     Roberto et Jeanne-Marie s’apprêtent à appareiller du ponton de Ibrabime à Gegofa. Roberto est à son poste, à la barre. Lui faisant face, Jeanne-Marie attend les consignes…


•   R. : ‘C’est bon, Jeanne-Marie, tu peux larguer l’amarre arrière tribord.’
•  
J.M. (les bras en l’air, excédée) : ‘Mais enfin Roberto, comment veux tu que j’y arrive si tu n’est pas plus précis. C’est toujours comme çà !!!
•  
R . (les bras tombant) :  ‘Eh bien excuse moi, mais vraiment, je ne peux pas être plus précis !!! ‘
•  
J.M. (au bord de la crise de nerf) : ‘Mais enfin, Roberto, c’est tribord par rapport à toi ou par rapport à moi ???
•  
R. (écroulé) : ‘ !!!!!!!!!!!!!
NDLR : afin de préserver l’anonymat de nos amis bordelais, les prénoms et les lieux ont étés changés.

 

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Passerelle à tangon

 

 

Gazette n° 02

      Au sujet des passerelles, un lecteur bien intentionné et attentif aimerait apporter quelques compléments à votre article publié dans le dernier numéro.


     Je suis d`opinion que vous n`avez pas réalisé tout le progrès apporté au monde de la voile par la découverte et la mise au point par l`ami belge, de la PASSERELLE À TANGON.


     Depuis toujours nous, les voileux avions crus que cet appendice dispendieux et encombrant devait servir à gonfler génois et spi. Mais non messieurs et dame, c`est le vent qui gonfle les voiles pas ces bouts de ferrailles, il fallait y penser.


     Le tangon ne trouve sa pleine vocation lorsque qu’associé à la passerelle, il a fallut au moins 80 ans pour découvrir sa véritable utilité. L`ami Eveil après ce coup de génie ne c`est pas arrêté en si bon chemin, il se mit bout au vent et a doté sa passerelle d`un aileron, lequel a pour but de rendre l`embarcation plus confortable par force 9 et plus. Cela reste à vérifier, car faute de temps, l`ami n`a pas fait d`essais en soufflerie.


     En conclusion, si vous voulez emprunter* la passerelle à tangon ATTENTION elle risque d`être glissante, car son inventeur, concepteur et géniteur y a mis tellement de matière grise qu elle en est couverte ; les bottes à crampons seraient une prudente précaution.


Un ARKADAŞ qui te veux du bien.

* sens de passer dessus et non pas prendre pour rapporter plus tard, ce serait impossible car le tout est boulonné ont ne le peut plus !
 

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Le gros bout hors de Patrick

 
     

Gazette n° 02

     Abusés, par la fiche technique simpliste de la passerelle de Eveil, lors de sa présentation dans notre précédent numéro, notre attention a été éveillée par l’enquête de Pierre (le meilleur Québécois présent en ce moment à la marina).


     Notre analyse de l’époque : 2 planches et hop ! fut pour le moins légère, Dont acte.


     Comme le note bien Pierre, l’utilisation du tangon à passerelle est tout simplement révolutionnaire. Visionnaire et ingénieux, Patrick certainement lassé de voir ses amis proposer à la charmante Catherine l’aide de leurs mains pour l’aider à monter à bord… a eu l’idée simple et géniale de projeter son bout hors. Nous en rêvons tous… lui l’a fait !


 

       Et que dire du confort offert à nos compagnes lorsque elles empruntent la passerelle de Patrick : alors qu’avant, elles avaient à tendre leur meilleur profil pour descendre, il leur suffit maintenant d’avancer tranquillement la main posée sur le gros bout hors de Patrick… Un artiste ce Patrick !!  
     
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Le marcassin au whisky

 

Gazette n° 02

Etape 1 : commander à Alain un marcassin* de 5 kg pour 6 personnes, une bouteille
                 de  whisky*, sel de Guérande*, poivre de Cayenne*, huile d’olives de Crête*
                 et bardes de porc*.

Etape 2 : barder le marcassin de lard, saler, poivrer et ajouter un filet d’huile d’olive.

Etape 3 : faire préchauffer le four thermostat 7 pendant 10 minutes.

Etape 4 : se verser un verre de whisky pendant ce temps là.

Etape 5 : mettre le marcassin au four dans un plat à cuisson.

Etape 6 : Se verser ensuite 2 verres de whisky et les boire.

Etape 7 : mettre le therpostat à 8 après 20 binutes pour la saisir.

Etape 8 : se bercer 3 berres de whisky.

Etape 9 : après une debi beurre, fourrer l’ouvrir et surveiller la buisson du barcassin.

Etape 10 : brendre la vouteille de biscuit et s’enfiler une bonne rasade derrière la bravate…
                   non, la cravate !

Etape 11 : après une debi heure de blus, tituber jusqu’au bour. Oubrir la putain de borde
                   du bour et reburner, non recourner, non enfin : mettre le barcalin dans l’autre
                   sens.

Etape 12 : se pruler la main avec la putin de borde du bour en la refermant,  bordel de
                   merde !

Etape 13 : Essayer de s’assoir sur une putain de chaise et se reverdir 5 ou 6 verres 
                   de whisky ou le gontraire, je sais blus.

Etape 14 : buire, non luire, non cuire, ah ! ben si : cuire le carbalin bandant 4 heures.

Etape 15 : et hop, 5 verres de plus, çà fait du bien par ou que çà passe !

Etape 16 : r’tirer le four du marcassin

Etape 17 : se rerbercer une bonne goulée de whisky

Etape 18 : essayer de sortir le bour de la saloperie de barcassin de nouveau, parce que çà
                   a raté la bremière fois.

Etape 19 : rabasser le spardassin qui est tombé par terre. L’éttuyer avec une saleté
                   de chiffon et le foutre sur un blat, ou sur un clat, ou sur une assiette. Enfin
                   on s’en fout…

Etape 20 : se péter la gueule à cause du gras sur le barrelage, ou le carrelage de la buisine
                   et essayer de se relever.

Etape 21 : décider que l’on est bien par terre et binir la mouteille de rhisky.

Etape 22 : ramper jusqu’au lit dorbir toute la nuit.

Etape 23 : le lendemain matin, manger le marcassin froid avec une bonne mayonnaise
                   et nettoyer le bordel mis dans la cuisine, la veille, pendant le reste de la journée.


NDLR : * rien que des produits faciles à trouver à Finike ! prévoir un peu de patience pour le marcassin commandé à Alain (information HELP ™)
 

     
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Chronique gourmande

 
 

Pour réussir une
belle lune de miel
Point n’est besoin de mariage …

 

 

Gazette n° 03

Recette facile pour débutante (ou blonde)

- Choisir une nuit de pleine lune
- Acheter un pot miel
- Consommer sans modération !

Recette plus difficile pour femme d’expérience

Ingrédients :
- choisir un fiancé « motivé » et possédant si possible une voiture
- commander à l’avance 3 jours de beau temps
- trouver un prétexte de voyage, par exemple aller voir si tout va bien sur le bateau
- Séjourner dans un hôtel 4 étoiles vue sur mer

Préparation :
- mettre dans la valise tout le nécessaire de séduction sans oublier sa jolie nuisette, son parfum, les p….fs, etc
- être à l’heure pour le départ …

Dégustation :
   Après quelques heures de voyage en voiture sous le soleil, un arrêt déjeuner dans un restaurant typique, arrivée à l’hôtel, s’installer dans la chambre
Consommer sans modération !

     
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Mots croisés

 

Gazette n° 03

    A B C D E F G H
1                
2                
3                
4                

5

               
6                
7                
8                

 

De Michel, en l'absence de Catherine

1  horizontal : Garde barrière

A vertical: instruments de berceuse

  Réponse:    
  1  horizontal : "Victoire" parce que, la victoire en chantant, nous ouvre les barrières...

A vertical : "violons"  parce que, les sanglots longs des violons bercent mon coeur...

 
     
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Francophonie

 
     

  Catherine, à la suite de son article sur les anglicismes, nous communique les recherches linguistiques réalisées par un lecteur souhaitant garder l’anonymat (surment un grand capitaine du ponton C)

 

 
 

Obsession sexuelle

Correction maritime

 

Gazette n° 03

Mouiller Séquelle d’un émoi sexuel. En bateau on ne mélange pas les genres. On mouille l’ancre dans l’eau. On peut également jeter l’ancre.

Chaîne Instrument usuel chez les Sado masochistes, mais aussi apparaux de mouillage fort utile pour retenir l’ancre quand on l’a jetée à l’eau (mieux vaut qu’elle soit attachée)
Organeau  Ce pourrait être un petit clitoris, non : anneau frappé à l’extrémité de la verge d’une ancre à jas
Verge  Pièce maîtresse de l’ancre à jas, ne trouve sa complète utilité qu’accouplée à l’organeau.
Bitte Ce peut-être aussi un dispositif permettant l’amarrage des bateaux
Bitter une manœuvre  Ce n’est pas manœuvrer une bitte, il s’agit de passer un câble autour d’une bitte d’amarrage. Peut aussi caractériser un ratage dont le skipper n’est jamais responsable
Fente  Endroit généralement inaccessible, mais également espace permettant l’enroulement de la GV dans le mat
Barre Avoir la barre, expression argotique d’érection. Organe de commande de l’appareil à gouverner. On peut dire d’une équipière qu’elle a fermement la barre en main
Nœud  Organe mâle et unité de vitesse. On peut dire d’une équipière rapide qu’elle s’est tapée sept nœuds pendant son quart de nuit
Garcette Ce n’est pas une petite salope : petit cordage servant à rabanter les voiles. Dans la marine ancienne, servait également à fouetter les matelots punis (très ancienne tradition sado maso).
Callipyge Beau cul (la Vénus Callipyge), ce fut aussi le nom d’un célèbre voilier des années 70
       
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Anne Marie aux sports d’hiver

 

Gazette n° 04

Je les avais prévenus ...


Quand j'ai parcouru le plan des pistes, mon regard a immédiatement capté "le plus" :13 000 m de dénivelé en une journée… et juste en dessous : rendez vous au sommet de la forme, Jean-Christophe Lafaille, 1er homme à gravir 8000m en solo avec beaucoup de courage et du .... Saucisson Montagne Noire.


Nous sommes arrivés sans encombre, et un 1er contact avec la montagne : un petit dérapage incontrôlé en descendant de voiture.


Je m'accroche à la portière et je serre les fesses (au ski, c'est un réflexe) pour embrasser les amis qui nous attendent. J'eusse préféré avoir un air plus décontracté mais c'était foutu, sachant que depuis 7h du mat, un très gros embarras gastrique avait rempli mon emploi du temps ! (Et pas seulement !!!)


La montagne, ça vous gagne, et je l'ai constaté très vite : Robert a sauté dans ses chaussures, puis chaussé ses skis, impatient de s'offrir le grand frisson.


Et les voilà partis, nos skieurs. Je les photographie et ils sont beaux, nos sportifs :
- Christiane, très élégante dans une combinaison mandarine, blouson assorti ton sur ton
- Robert, très, très moulé, même que ça m'a énervé, dans son pantalon noir.


Je voudrai bien prendre une belle photo souvenir, mais rien que de risquer de glisser, je continue à serrer les fesses, et ferme le numérique au lieu de l'ouvrir ! Donc, pas de photos et Jacques et moi les regardons partir.


Rendez-vous au restau d'altitude à 13h30. Ils arrivent, les yeux brillants et la goutte au nez. Ils se sont fait le mickey blanc, le bois du coq, le nid des marmottes, la grande beze, le lièvre chevalier et la grande muraille....


Robert félicite Christiane qui félicite Robert et ça pendant un bon quart d'heure, style :
- Tu as un style très élégant et tu as une forme ....
- Tu vas très vite pour moi et je dois m'accrocher pour te suivre ....


Inutile de les prendre en photo, ils n'aimeraient pas, vu qu'on est dans le restau...
Le jour suivant, R.A.S


Le dernier moment mémorable du séjour :
Cette fois, ils sont tous partis se faire les pistes citées ci-dessus bien que Jacques, et je tiens à l'en remercier publiquement, m'ait très gentiment proposé de se faire ensemble les pistes des babichous et des gentils oui-oui, et je me retrouve seule, face à moi-même. Mais j'ai décidé d'assurer et de la jouer prudent.


Je dois rejoindre la bande de copains au restau d'altitude : les grillons endiablés. Je décide de me faire le téléphérique et d’attendre son arrivée.


 Je grimpe et constate, ravie, que nous sommes 6 : une famille dont le petit dernier de maxi 3 ans me regarde du haut de son mètre12, casqué, les yeux brillants et la goutte au nez. Il m'énerve, ce môme, à me mater comme ça. Le départ est pour tout de suite, quand j'entends des bruits de tous ordres : une meute débarque. C'est la cata, on est au moins 50 dans ce putain de téléphérique et le conducteur sonne pour appeler les retardataires....


L'horreur, on va y rester, c'est sûr. Je serre les fesses, enfin encore plus, on dirait que j'ai fait pipi dans ma culotte, et nous décollons lentement vers les sommets !


Quelle angoisse : sans un souffle de vent, dès qu'un skieur se mouche ou se gratte, la boîte infernale bouge et frôle les pylônes. Personne ne réalise le danger et je tremble devant ce qui nous attend. Et quand, enfin, je peux de nouveau mettre les pieds sur la neige, je suis toute ébaubie et un photographe des neiges veut me prendre en photo. Il me propose de me présenter à un mec qui passe mais je refuse le tout...et je rate peut-être une ouverture…
C'est bientôt le retour et c'est sûr, l'année prochaine, je prendrai des leçons de planté de bâton pour pouvoir suivre les amis au ski, surtout que j'ai bien appris mon code de la route du ski :


- Laisser passer tous ceux qui skient mieux que moi
- Rester polie et détendue en toutes circonstances
- Prendre des cours de relaxation au niveau du fessier
- Eviter les zones à risques : toutes les pistes sauf les vertes
- Repérer le poste de secours et le Q.G. des moniteurs


Mais, surtout, de démerder quoiqu'il arrive pour avoir :
les yeux brillants et la goutte au nez.

 

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C’est arrivé…

 

 

Gazette n° 04

Ils dorment à points fermés, dans la rade Est de Kekova. Soudain, ça tonne, ça souffle, ça siffle, ça pleut !


Lentement, le capitaine se r’Eveil en hâte. Vaguement soucieux, il s’agite calmement à contrôler sa 7ème ancre. (On verra plus tard que ce n’était toujours pas la bonne. Encore une qui finira dans le jardin !). L’orage est violent, et le chef rallonge la chaîne, par précaution inutile. Puis, il s’enquiert de sommer son équipière de vérifier si le yacht recule. La nuit est noire, mais la C….hérie a de l’expérience.


« T’inquiète pas chéri, je gère ! ». Allongée sur la couchette avant, elle ne quitte pas des yeux le panneau avant. (forcément, parce que si ç’avait été le panneau arrière, elle ne se serait pas installée à l’avant !) Sans cesse, elle rassure :  "Chéri, on ne bouge pas d’un poil "


 A cet instant précis, le chéri s’interroge gravement sur les critères qui permettent à sa moitié de prétendre à un état stationnaire du sloop : « Mais enfin, quels sont tes points de repères ? »


Point n’en faut, la miss n’est pas la moitié d’une gourde, et fière, elle explique :
« Ben enfin, mon P…, j’ai capté une étoile, je l’ai placée au plein milieu du panneau, et je ne bouge plus. Si l’étoile se déplace, c’est que notre voilier en acier se déplace, logique ! ». Justement, logique, le cap’taine l’est en certaines heures, même de la nuit. Il se demande comment par cette nuit noire, avec un ciel noir foncé et des centaines de couches de nuages foncés, la pluie battante, la bourrasque même, on peut apercevoir une étoile.


Mais la chérie la voit très distinctement, d’ailleurs, il n’a qu’à venir contrôler. Ce qu’il fait,
impatient de s’enquérir de la trouvaille de sa fée. Sa joie s’estompe assez rapidement, puisqu’il constate avec horreur ce qui l’aurait fait rire sur un autre bateau avec une autre femme que la sienne. L’étoile en question, c’est le feu de mouillage, qui, comme il se doit, ne change pas de place. Du coup, le bateau blanc et jaune a reculé de 60,42m, avant de se stopper net sur un rocher kamikaze qui a retenu la fameuse ancre de merde. Ce tragique épisode se déroulait sous le regard épouvanté de Valérie et Julien, qui surveillaient d’à côté, en s’égosillant à la VHF fermée. Mais au moins, à bord du dériveur dérivant, on peut se vanter que l’équipage n’a pas cédé à la panique. Prenez en d’la graine.

NDLR : soucieux de préserver l’anonymat de nos amis, Patrick et Catherine, nous avons soigneusement évité de mentionner leurs noms
 

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Portrait de Christian

 

 

Gazette n° 04

Le reconnaissez-vous ?
Au milieu des années 80 nous avons décidé de passer du dériveur au voilier de croisière. Est-ce cela qui l’a amené à adopter le look à « Cousteau » (indéniable ressemblance physique + petit bonnet rouge, dit kappala en alsacien) ? En tout cas cela fait marrer bon nombre de nos copains et voisinage. Portrait succinct pour le connaître un peu mieux :

Relations à la marina :
Toujours occupé sur un bateau ou un autre, à tripoter les moteurs ou les circuits électriques. On le cherche sur Ar Gadal, il est parti sur Antinéa, on croit le trouver chez Vasimolo, il boit un café chez Perruchot. Quitte quelquefois la marina pour rendre visite à ses amies dans la ville, et là on peut faire 3 fois le tour des pontons sans le retrouver évidemment !

Relations avec les filles :
Bien que son départ en retraite date de plus de 10 ans, est encore régulièrement assailli de câlins par ses anciennes groupies, toutes de moins de 45 ans. Pour les nouvelles rencontres, leur promet de les faire figurer dans son book mais menace de les en retirer au moindre signe de rébellion

Relations avec les corvées ménagères :
Chargé d’essuyer la vaisselle il y a 35 ans, a immédiatement fait l’acquisition d’un lave vaisselle (le remplir et le vider n’entrait, et n’entre toujours pas, dans ses attributions). Contraint de s’occuper du jardin quand des problèmes physiques m’ont obligé d’abandonner cette activité a illico engagé un jardinier à l’année

Relations avec la bouffe :
Mange de tout, sauf d’une centaine de plats qui ne lui conviennent pas. Exceptionnellement ne mange pas non plus d’un plat habituellement agréé, mais non souhaité le jour où il est au menu. Mon répertoire culinaire étant d’environ 150 recettes, l’éventail des menus possibles est de plus en plus restreint ! Par contre, infatigable mangeur nocturne, en mer comme à terre. A même été soupçonné de consommation de drogue dure : en fait, la poudre blanche retrouvée sur les planchers de la Marie Pierre, n’était que le sucre tombé des loukoums nuitamment engloutis

Relations avec les voitures :
Bien que propriétaire de 4 véhicules, n’aime pas conduire et préfère dormir à côté du chauffeur ou s’installe carrément sur la banquette arrière. Lors d’un voyage en Bretagne pour rendre visite à nos amis d’Agapante, a prétexté un besoin pressant pour reprendre le volant à 500m de leur domicile alors qu’il venait de dormir pendant 600km. Puis a poussé un soupir de circonstance lorsqu’on lui a demandé si le voyage n’avait pas été trop pénible. Ne nettoie jamais une voiture par peur de l'user...

Relations avec l’orthographe :
N’a pas le droit d’envoyer des mails à sa petite fille qui est en CP, sinon tous les efforts de l’instit pour lui apprendre à écrire sans faute seraient nuls et non avenus. Est ravi du boom de l’usage des SMS, car ne sait écrire qu’en fonetic.

Relations avec l’argent :
A toujours un oursin dans la poche sous le mouchoir. Est l’inventeur du » Concept de non dépense », applicable autant dans les entreprises que dans les foyers. Ce concept permet :
- de persuader son conjoint que l’achat prévu n’est pas d’une extrême urgence, en espérant que l’envie d’acheter va lui passer, ou que le magasin sera en rupture de stock, ou que n’importe quel autre évènement extérieur entravera la démarche commerciale
- si l’achat doit se faire tout de même, le reculer au maximum, ce qui constitue déjà une semi réussite. Ex : faire reculer d’un mois l’achat d’une paire de bottes d’hiver, pour femme évidemment, permet souvent de gagner un an si la météo s’améliore durant ce laps de temps. Remarque importante : Le concept de non dépenses ne s’applique bien entendu pas aux dépenses bateaux, mais il serait impossible d’avoir 2 bateaux s’il n’était pas scrupuleusement appliqué pour toutes les autres dépenses.

Marie Jeanne son épouse...
 

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Anne Marie rêve de la St Valentin…

 

Gazette n° 04

Jour j-2

La grande braderie s'achève, calée entre le mois du blanc et le salon des mariés. Un moment pour souffler, se retrouver, faire des projets. Que nenni !


Dans 2 jours, nous fêtons la St Valentin, et tous les ans, je suis piégée car je souffre du syndrome de la fête des zamoureux.


Cette affection dont je souffre une fois par an, revêt sa forme la plus aigue le 14 février. Les 1ers symptômes sont apparus depuis la lecture du portrait de M.F par M. Oui, j'avoue avoir ressenti de l'envie et même de la jalousie, sentiments peu catholiques, dont je me suis confessée à mon époux, espérant :
• Qu'il allait enfin m'écrire la lettre d'amour que je lui réclame depuis des années
• Qu'il allait "faire mon portrait", suite à la demande de mon rédacteur en chef
Rien, rêve, ma fille.


Je lui ai proposé qu'on se partage le boulot :
• Il parlerait du plus et moi, du moins, je garderai le haut, il m'enlèverait le bas, il serait mon chevalier, je deviendrai l'esclave, je pédalerai si vite qu'il ne pourrait me rattraper, je mangerai du riz au lait et de la cervelle et de la soupe tous les soirs, je perdrais toujours au scrabble, et je m'en foutrais de ne pas avoir de douchette, de passerelle ...
• Je lui ai promis de ne plus faire de réflexions quand il regarde passer une nana, jeune, jolie, riche et intelligente, bien sûr.
• Je lui ai juré de trouver qu'il conduit "normal"et que même des fois, il traîne... un peu
• Et je lui ai juré, craché que je suis contre les anniversaires, les cadeaux qui ne servent à rien,le romantisme, la St Valentin, les femmes qui travaillent, celles qui gagnent à question pour un champion, et le reste, je ne peux pas le dire (c'est personnel)

Résultat : rien, rêve, ma fille.

Je suis donc très optimiste quant aux heures à venir, encore un peu à attendre, à espérer, et au bout du compte, à me faire baiser comme tous les ans !


C'est grave, docteur ?

 

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Et Robert brosse son portrait…

 

Gazette n° 04

 Anne-Marie, elle est exigeante.


Depuis des jours, elle me tanne pour que je fasse son portrait.


Il paraît que Michel, qui met toujours son nez dans les affaires des autres, le lui a demandé.
A moi, qui n'écris jamais, même pour la Fête des Mères, c'est vous dire. Et puis en plus, elle est Maître Chanteuse, Anne-Marie, parce qu'elle me dit que si je ne le fais pas, elle va perdre sa place de 24ème rédactrice adjointe.


Et ça, moi, ça me fait flipper, parce que, quand elle est devant son ordinateur, moi, je peux faire mes mots-croisés, tranquillou.

Alors, elle croit que je vais lui faire son portrait, style "madone de Fra Angelico", bien gentil, bien léché, bien fignolé, bien flatteur,et qu'après, elle n'aura plus qu'à se pavaner sur les pontons en traînant en laisse son adorateur et les pinceaux, devant une haie de bonnes femmes jalouses....


Elle est naïve, Anne-Marie : tiens, pas plus tard qu'hier soir, elle est venue se coucher tard : la TV lui avait promis de lui montrer les gardes suisses papaux (oui, ceux du pape) et leurs grandes hallebardes.


J'ai bien vu qu'elle était déçue : les hallebardes n'étaient pas celles qu'elle pensait voir.
Alors, elle m'a demandé, pourquoi, moi aussi, je n'ai pas fait Garde Suisse, pour avoir droit à une grande hallebarde... Je lui ai dit que j'étais trop petit...


Alors elle m'a dit que quand le pape s'en mêlait, rien n'était impossible.
Alors je lui ai dit, que quand on est petit, une grande hallebarde est très encombrante
Et qu'on ne savait pas ou la ranger.


Alors elle m'a dit, que quand on aime vraiment quelqu'un, on peut toujours se débrouiller pour savoir ranger correctement ses affaires !


En plus, on était à la Saint Valentin...


Alors, ce genre de réflexion, ça vous la coupe... la hallebarde !


Oui, elle est exigeante, Anne-Marie.
Tout bien réfléchi, c'est décidé, je n'écrirai rien sur elle.

 

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Des gâteries pour le chien "Youpy"

 

Gazette n° 05

     Bonjour.

... La routine...ou un moment dans la journée d'une vétérinaire :
En ce moment, Caro fait un rempla à la campagne. Tout va bien et c'est cool, comme elle dit. Hier matin, visites à domicile et consultation de 14h à 17h sur rendez-vous. Pour les urgences, s'adresser au vétérinaire de garde. Contre-visites à domicile après la consultation.


    Je m'égare....
    Hier donc, arrivée d'une urgence avant la consultation. Et ne voulant en aucun cas trahir le secret professionnel, tous lieux, noms, prénoms sont de ma pure imagination.


     A 13h30, on sonne et Caro (c'est son vrai prénom mais je ne peux pas lui en inventer un autre : c'est la maman qui parle) va ouvrir :


●   Un chasseur arrive furieux, avec son chien "gêné", et explique le problème : Son chien ne bande plus. Ma fille lui dit qu'il faudrait faire un prélèvement de sperme pour des analyses complémentaires.
●   Et l'urgence se précise car le chasseur exige que la manip soit faite sur le champ (normal à la cambrouse).
●   Caro essaie de négocier, de proposer, de repousser, d'en discuter mais, il est borné et il est con, notre chasseur !
●   Et voilà ma fille entrain de branler un épagneul breton mais rien à faire...Elle demande l'aide de la secrétaire et d'un stagiaire. Ils sont 3 sur le coup, solidaires, ils se soutiennent et se relaient pour cette branlette.
●   Youpi ne réagit pas, stressé peut-être, gêné sûrement inquiet c'est sûr car son maître attend derrière la porte.


     Le temps passe, la salle d'attente se remplit et le chasseur s'énerve. Caro lui demande de se calmer et de parler moins fort, sachant que les personnes qui attendent pourraient mal interpréter le dialogue, style :


●   Alors vous arrivez à le faire bander, docteur ?
●   C'est quand même vous qui me l'avez proposé !
●   Je fais ce que je peux, Monsieur, mes collègues eux aussi participent, soyez patient : je serai la 1ere à souhaiter que cette masturbation permette l'éjaculation... Et, il est l'heure de commencer la consult.


     Evitant de regarder les maîtres et maîtresses dans les yeux, Caro reçoit une souris névrosée qui habite à Paris et ne supporte pas la campagne. D'habitude, ma fille a du mal à gérer le côté psy de son boulot mais pas là.
     Après un brin de thérapie comportementaliste et avant de recevoir un chien en cure de désintoxication, elle jette un coup d'oeil dans la salle d'examen.


     Le spectacle est émouvant : la secrétaire pleure de rire, s'essuie les yeux d'une main et continue à branler Youpi de l'autre. Le stagiaire maintient un récipient sous le zobi de youpi qui continue à être gêné, comme le stagiaire d'ailleurs qui doit commencer à fantasmer et se demander s'il est vraiment fait pour ce boulot!
     Bref, une chienne en chaleur attendant son tour dans la salle d'attente, tout finit par se résoudre pour le plus grand plaisir ...dans l'ordre :


●   De Youpy
●   De Caro
●   De la secrétaire
●   Du stagiaire
●   Des patients
●   Et de...ce c... de chasseur !


Bises.
 

  R U M  E U R S ...  
 

Développement de l’artisanat Ponton C

 

 

Gazette n° 05

‘La retraite ? N’y comptez pas ‘, clame la tendre épouse de notre cher ex concepteur de surgelés ‘culinofindus‘, entre autres.


Insatiable de création, notre ‘Eminente’ figure du ponton des riches, légèrement tendance socialo, a de l’idée. Après moult créations ces dernières années, il innove !


Sous couvert d’une étude très approfondie, et secrètement mené, il architecture un prodigieux ustensile. Finis les dérouleurs de sopalin, ou les dessous de plat en bouchons de liège. Il a inventé le range CD spécial navigation. Et,ce n’est pas tout ! Ce range CD permet également, d’y ranger vos divix et vos dvd. Il fallait y penser, non ???
 

Plusieurs maquettes ont été testées, et donnent des résultats particulièrement encourageants.

 L’une de ces réalisations est en attente d’installation provisoirement définitive, pour essai. Notre cher concepteur fabricant utilisateur, envisage d’élargir l’utilisation de sa ‘chose’ en cuisine. Porte confitures, range courriers, porte nécessaire à chaussures ou fourre bordel, rien ne l’arrête.


Nous avons par ailleurs ouï dire qu’il envisagerait un tirage en grande série, reluquant très sérieusement un banc d’usinage à commande numérique.


Notre journal se voulant utile, nous proposons à notre aimable clientèle de passer commande dans notre prochaine gazete, sous la réf : CFOR quai C 4 à goche


 

  R U M  E U R S ...

 

 
 

Chronique médicale

 

Gazette n° 06

Le bon Docteur Esculape répond à vos questions

Cher docteur Esculape Il m’arrive des choses troublantes :
• En allant laver ma voiture au garage, je remarque du courrier sur la table de l'entrée.
• Pour regarder le courrier avant d’aller au garage, je pose les clés de voiture sur la table.
• Je trie le courrier, pour mettre la publicité à la corbeille. Mais, elle est pleine !
• Je pose les factures sur la table pour vider la corbeille. Comme, pour sortir la poubelle je passe à côté de la boite aux lettres, autant préparer d'abord le règlement des factures.
• Je prends mon carnet de chèques sur la table. Il ne me reste plus qu'un seul chèque. Je vais chercher autre chéquier dans mon bureau, et y trouve la boite de Coca que j'avais commencé de boire.
• J'enlève ce Coca qui traîne avant de le renverser accidentellement. Comme il est tiède, je décide de le mettre au frigo pour le rafraîchir.
• En me dirigeant vers la cuisine avec le Coca, le vase sur le comptoir me saute aux yeux : les fleurs ont besoin d'eau !
• Je pose le Coca sur le comptoir et découvre mes lunettes que je cherchais depuis le matin. Mieux vaut les remettre dans mon bureau. Mais avant, il faut donner de l'eau aux fleurs.
• Je repose les lunettes sur le comptoir.
• En remplissant un pichet d'eau, j'aperçois soudain la télécommande. Quelqu'un l'a laissée sur la table de la cuisine. Ce soir, quand on va vouloir regarder la télé, on va la chercher partout, sans se souvenir qu'elle est dans la cuisine.
• Je la remets dans le salon à sa place, mais avant, il faut donner de l'eau aux fleurs. Ce faisant, j'en renverse la plus grande partie sur le sol.
• Après avoir remis la télécommande sur la table, je prends un chiffon et nettoie les dégâts.
• Et, à mon retour dans l'entrée je ne me souviens plus de ce que je voulais faire !!!

A la fin de la journée :
• la voiture n'est pas lavée,
• la poubelle est pleine
• les factures ne sont pas payées,
• il y a un Coca tiède sur le comptoir de la cuisine,
• les fleurs n'ont pas assez d'eau,
• je n'ai pas mon nouveau chéquier,
• je ne trouve pas la télécommande,
• je ne sais pas où sont mes lunettes
• et je n'arrive pas à me souvenir de ce que j'ai fait des clés de voiture.
Et puis, je me rends compte que rien n'a été fait dans la journée. Je n'y comprends rien parce que je n'ai pas arrêté et que je suis complètement crevé !
• Je réalise qu'il y a un sérieux problème et qu'il faut que j'essaie de me faire aider.
• Mes amis peuvent me conseiller. Je vais leur envoyer un mail.
• Mais, là, j’ai besoin d’un service : demander à ceux que je connais, d’envoyer un message à ceux qu’ils connaissent, parce que je ne me souviens plus à qui il a déjà été envoyé.

Est-ce grave Docteur ?

Notre consultant, le bon Docteur Esculape vous répond :

Pas d’inquiétude, cher monsieur. Vous soufrez simplement du D.A.D.A. : Déficit d'Attention Dû à l'Age, syndrome fréquent chez les 40 ans et plus, voir moins pour certains. Nous vous recommandons d’appliquer trois principes simples, peu onéreux quoique mal remboursés par la sécu :

a) la vieillesse est inévitable.
b) la maturité est en option.
c) rire de soi est une thérapie !

Docteur Esculape,
 

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